Toulouse, le 13-9-2007.
Chers amis, parents ou ulmistes...
Venant de fêter mes cinquante ans, le 4-8-1987, et quittant l'Armée après 30 ans de services le 5-10-1987, j'avais décidé à Noël
1986 de faire un "tour de France de la Terre d'Afrique en ULM" pour rencontrer mes camarades de promotion!
Cette chose-là a évolué en : "Tour de France - d'adieu aux Armes - Croisade pour l'ULM", pendant ma dernière permission
militaire de 21 jours: du 12-9 au 4-10-1987. Ma retraite commençant le 5-10-1987.
Le départ a été fixé depuis "l'aéroport - militaire - ULM" de Sabonnères, à 35 km de Toulouse, le samedi 12 septembre 1987,
vers 11 heures et demi du matin.
J'avais acheté avec deux amis du Tarn, -livré au Causse de Labruguière le 18 juin 87-, un ULM pou-du-ciel de chez Mignet,
reproduction moderne des poux-du-ciel d'Henri Mignet en 1934!
Michel Chassonnerie me le mit en main sur son terrain de 31 Gardouch, près de Villefranche-de-Lauragais pendant tout l'été.
Tous les soirs, à l'étape, je donnai une conférence sur l'ULM pour en faire "sa promotion" auprès des militaires, des civils et des
passionnés des "choses de l'air". Il y en eut 21 jusqu'à la dernière, le 4 octobre matin, dans le cinéma du 4ième Régiment
Etranger de Légion de Castelnaudary, avant d'arriver au Causse de Labruguière où j'offrais un pot monstre à tous ceux de
"l'Aéroclub - Castres - Mazamet" qui avait une section ULM. Ce sont de "jeunes recrues" qui m'ont écouté et applaudi, après qu'ils
aient vu le film de mes premiers essais en delta-palne de 1974-1979, suivi de celui de mes premiers vols ULM, au Causse, sur
"un baroudeur monoplace vert et rouge", les couleurs de la Légion!
Nous fûmes une quarantaine pour un déjeuner froid à Fontorbe sur le coup de 13 heures, le tout préparé par ma femme et en
présence de mes quatre enfants, à mon retour le 4-10.
Thiérry Payrol et notre aînée Valérie, sa fiancée, ont suivi le tour de A à Z, au volant du vieux minibus jaune et blanc suité de la
remorque de l'ULM: ils y prenaient leur repas et y dormaient! Ils assuraient "le soutien sol" et l'accueil sur les différents terrains
programmés. Pour moi, j'ai eu la chance de coucher dans un bon lit chaque soir, invité par mes acceuillants: 11 terrains
militaires et 10 terrains civils. L'armée de l'Air m'a fait honneur dans sa base de Bourg-en-Bresse. L'école d'application de l'arme
blindée cavalerie de Saumur m'ouvrit ses portes; celle de l'arme du train de Montargis également. Il y eut une étape au "camp
militaire de Mourmelon"... De bons amis me reçurent à Verdun, où j'avais été ren garnison au 2ième régiment de Chasseurs. A
Grenoble, mon camarade de promotion "Peyrelongue" me fit une fête monstre où il avait convoqué pas mal de mes "cop's de la
Terre d'Afrique" pour le dîner et la conférence! A Nîmes, c'est encore une base de l'armée de l'Air qui me reçoit! Ils étaient "bluffés"
que ce soit un "terrien" qui se soit offert cette aventure aérienne pour clore ses "30 ans de services"...
A quelques instants du départ, j'avais été interrogé par la charmante Hélène Erlinsen de FR3 Midi-Pyrénées, et l'on m'accorda
deux minutes et demi aux informations régionales de Midi-Pyrénées le 12-9-87 à 13 heures et à 19 heures. Elle termina son
interview par:
"Bon vent pour votre tour de France et bonne retraite après, mon lieutenant-colonel!"
Je venais de lui lâcher: "que j'étais un peu le cheval échappé de l'arme blindée cavalerie"!
Voilà "le récit de ce qui fut un très grand moment de ma Vie".
J'espère ne pas avoir été trop long !
Merci de m'avoir lu, même pas jusqu'au bout !
Signé: Olivier Azaïs de Vergeron
olivier.azaisdevergeron@neuf.fr